L’humain, être social, construit sa personnalité en tissant des liens affectifs, sensuels et intellectuels.
Dès l’enfance, nous sommes appelés à plonger dans cette toile dense des relations qui, selon plusieurs scientifiques et philosophes, sont l’essence même de l’épanouissement humain. Pensée à laquelle Geneviève adhère profondément, elle influence sa vision de l’art. Elle découvre chaque oeuvre artistique comme un échange, une conversation abstraite entre l’artiste et le spectateur où l’un et l’autre peuvent s’influencer. Dans son travail, cette relation éphémère amène à la contemplation, à la réflexion et à l’éveil des sens.
Son inspiration première provient de l’observation de l’humain dans son quotidien. De nature sensible à l’autre, Geneviève aborde dans son travail des sujets reliés à des enjeux sociaux de notre époque moderne en analysant leur influence sur le corps. En se basant sur des recherches sociologiques et psychologiques, elle souhaite par la danse ouvrir la réflexion sur l’impact social du corps en mouvement.
Son approche du mouvement est intimement liée à la proprioception. Geneviève élabore une gestuelle axée sur le contact authentique et l’écoute tout en intégrant des contraintes d’exécutions qui demandent aux danseurs de rester sur le qui-vive. À travers les lignes claires, la chorégraphe aime brouiller les formes afin de refléter le parcours sinueux que nous empruntons. Enfin, en se dirigeant vers une pratique in situ, l’espace occupe une place importante au sein de ses créations. Elle poursuit cette recherche spatiale parfois symbolique, parfois géométrique dans le but de créer une altération poétique de l’espace public.